Quels sont les causes de la maladie de Crohn?

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Mutations génétiques et maladie de Crohn:

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Les causes du développement de la maladie de Crohn chez un individu sont encore aujourd’hui malheureusement difficiles à déterminer. Néanmoins, il a été constaté qu’il faut être génétiquement prédisposé pour être atteint. Avoir un frère ou sœur malade augmente en effet de 30 à 40 fois le risque de développer la maladie. Le gène le plus fortement associé à cette pathologie est NOD2. Ce gène, porté par le chromosome 16, est responsable de 20 % de la prédisposition génétique chez les malades d’origine européenne (chiffre variant en fonction des populations). C’est en effet un gène de l’immunité, qui intervient dans la reconnaissance des bactéries par l’hôte et l’activation de la voie NF-κB. Une série de polymorphismes ponctuels, centrés sur le gène NOD2 ont été identifiés, pouvant induire une protéine tronquée de jusqu’à 32 acides aminés dans le cas, par exemple, de la mutation décalante 1007fs. Néanmoins, 50% des individus atteints de la maladie de Crohn sont porteurs d’une anomalie sur ce gène. Le risque de développer la maladie de Crohn n’est donc pas exclusivement lié au nombre et à la nature des mutations pouvant survenir sur NOD 2. Diverses mutations encore inconnues pouvant survenir sur des gènes supposés impliqués dans le maintien de la paroi intestinale, la réponse immunitaire innée et l’élimination des bactéries sont certainement concernées.

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Des facteurs environnementaux:

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Si la prédisposition génétique est impliquée dans la mise en place de la maladie de Crohn, elle ne participe pas de façon exclusive à son déclenchement. Divers facteurs environnementaux sont en effet suspectés d’y jouer un rôle, comme le laisse notamment supposer la variation de la fréquence de la maladie en fonction des régions du monde. 

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 Nous en listons quelques-uns ci-dessous :

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- Le tabagisme : le risque de développer la maladie est deux fois plus important chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Le tabac aurait une influence sur l’évolution de l’inflammation intestinale, la rendant plus sévère. Les fumeurs souffrent ainsi de formes plus compliquées de la maladie (avec sténoses et fistules) et un sevrage induit un effet bénéfique sur son évolution.

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- L’appendicectomie : selon certaines études, l’ablation de l’appendice entraînerait une augmentation du risque de contracter la maladie mais son possible impact est aujourd’hui difficilement identifié.

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Le tabagisme et l’appendicectomie sont les deux facteurs environnementaux les plus clairement associés à la maladie de Crohn.

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- Facteurs alimentaires : l’alimentation est suspectée de jouer un rôle dans la mise en place de la maladie de Crohn. En effet, le contenu de ce que nous ingérons se retrouve au contact de nos parois intestinales. L’absorption excessive d’éléments riches en sucre semblent ainsi pouvoir participer au déclenchement de la maladie, augmentant le risque de 3,4 à 4,6. Cependant, aucun régime alimentaire n’est préconisé car l’interprétation des études reste difficile.

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- Agents pathogènes : certains agents pathogènes en circulation dans la lumière intestinale sont soupçonnés de participer au développement de la maladie de Crohn. C’est le cas notamment de Mycobacterium paratuberculosis qui cause une maladie ressemblant à la maladie de Crohn (la maladie de Johne) chez les ruminants. L’ADN de cette bactérie serait détecté en plus grande quantité dans l’intestin des malades que chez les individus sains, selon 28 études. Néanmoins, la technique utilisée pour la détection de l’ADN pourrait également détecter celui d’autres bactéries.

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- L’hygiène pendant l’enfance : les habitudes de vie qui viendraient réduire le contact avec les agents pathogènes pendant l’enfance pourraient par la suite participer au déclenchement de la maladie de Crohn, en induisant un déficit de bactéries bénéfiques dans l’intestin et une mauvaise éducation du système immunitaire.

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- La pollution : certains polluants présents dans notre environnement, tels que l’aluminium, dont les activités industrielles ont augmenté la biodisponibilité, seraient susceptibles de participer au déclenchement d’une réaction inflammatoire intestinale. L’aluminium pourraient en effet induire une inflammation granulomateuse dans l’intestin, comme il l’a été observée chez des chevaux, intoxiqués par une usine voisine utilisant ce métal.

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