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Il est nécessaire de rappeler qu’il n’existe pas de traitements capables de guérir la maladie de Crohn, ceux-ci ont surtout pour objectifs d’améliorer l’état du patient.

Le traitement est adapté aux problèmes propres à chacun, de plus il est nécessaire de prendre en compte la localisation et la sévérité de l’inflammation, ainsi que la sensibilité individuelle.

Le but étant d’obtenir un effet maximal avec une médication minimale, les traitements nécessitent des adaptations ponctuelles car l’inflammation évolue par phases.

 

 

Tout d’abord, lorsque les symptômes sont peu sévères, le traitement vise à les calmer par précautions alimentaires et antidiarrhéiques. Bien qu’il n’y ait pas de régimes alimentaires particuliers, il est courant que certains patients se rendent compte qu’ils tolèrent moins bien certains aliments.

 

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  • La Salazopyrine

 

En présence d’une poussée moyenne, un essai par la Salazopyrine (nom de marque pour la sulfasalazine) est généralement réalisé et peut parfois suffire à réduire une poussée. Ce médicament, à action anti-inflammatoire, est utilisé pour combattre les pathologies inflammatoires de l’intestin. Son absorption se fait par voie orale. Une fois parvenue dans le côlon, la sulfasalazine est scindée en deux parties par l'action métabolique des bactéries de la flore intestinale.

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La double liaison N=N est brisée dans la décomposition métabolique, donnant lieu à deux produits de dégradation métabolique, dont le 5-ASA (un produit salicylé) qui est un anti-inflammatoire qui va donc contribuer à limiter la dégradation de la muqueuse intestinale des malades.

 

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  • Les corticostéroïdes

 

Dans le cadre d’une maladie de Crohn évolutive, le traitement repose surtout sur des médicaments aux actions inflammatoires plus puissantes. Les corticostéroïdes, dérivés chimiques de la cortisone, inhibent la production de certains médiateurs chimiques de l’inflammation. Ils ont des effets inhibiteurs sur le système immunitaire inné et adaptatif. Ils peuvent atteindre leur cible par le tube digestif ou par la voie sanguine. Ce traitement permet d’améliorer rapidement l’état des patients en réduisant la réponse inflammatoire et en atténuant les symptômes de manière considérable. Cependant, sur le long terme, ces médicament ont un effet négatif en raison de la non-résolution d'infections. Le schéma ci-dessous représente les effets inhibiteurs des corticostéroïdes sur les différentes cellules de l'immunité :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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De plus, la dose administrée doit être réduite assez rapidement, pour permettre à l’organisme de prendre le relais de sa défense et  aux glandes surrénales de recommencer à produire de la cortisone naturelle.

 

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  • Les immunosuppresseurs : l'azathioprine

 

Des médicaments sont utilisés pour maintenir la rémission après le traitement « d’attaque », ils sont prescrit aux patients qui rechutent rapidement après l’arrêt du traitement aux corticostéroïdes. Ces immunosuppresseurs sont l’azathioprine ( Immurel® ) et la 6-mercaptopurine (6-MP, Purinethol®), ils sont souvent prescris dans le cadre de la maladie de Crohn et sont efficace chez deux tiers à trois quart des patients atteints de formes graves de la maladie.

 

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  • Les anti-TNF

 

Les traitements immunomodulateurs anti-TNF α, agissent manière très ciblée sur certains acteurs du système immunitaire, en réduisant les mécanismes de défenses. Leur but est d’empêcher le déroulement de réponses immunitaires non souhaitées pour atténuer les manifestations de la maladie auto-immune à long terme.

Il existe notamment l’adalimumab (Humira®) qui cible le facteur de nécrose tumoral (TNF), une substance pro-inflammatoire jouant un rôle clé dans l’inflammation. En bloquant l’action de la cytokine TNF, il neutralise le TNF soluble, contribuant ainsi à réduire l’inflammation.

Ces agents anti-TNF ont également la capacité d’agir sur les cellules de l’immunité activées, qui expriment le TNF à leur surface. Cette interaction induit alors la mort cellulaire par apoptose.

 

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  • Les antibiotiques

 

En cas d’infection soudaine causée par une infection intestinale, des antibiotiques peuvent être prescrits.

Ils sont de plus en plus utilisés pour traiter les pathologies inflammatoires de l’intestin, en luttant contre le dérèglement du microbiote intestinal, avec notamment le métronizadole, un antibiotique extrêmement efficace face aux bactéries dites anaérobies.

Il existe également les quinolones, une famille d’antibiotiques dont l’action est ciblée sur les bactéries Gram –, représentant un part importante de la population bactérienne de l’intestin.

Cependant un traitement de cette sorte est déconseillé au long cours face en effet le risque de développement d’une résistance bactérienne est présent.

Les antibiotiques permettent également de traiter les abcès et les plaies situées dans la région anale.

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  • Le traitement chirurgical

 

De plus, il est possible d’avoir recourt à un traitement chirurgical, cependant, il est impossible de guérir la maladie de Crohn, cette opération n’est donc réalisée seulement si des symptômes insupportables persistent ( à noter que 3/4 des patients finissent par y avoir recourt ).

Lorsque la paroi intestinale est transpercée, l’opération consiste en l’ablation/ résection du segment malade : il est enlevé et les parties de l’intestin de part et d’autre sont recousues pour rétablir la continuité. Ce raccordement est appelé anastomose.

L’idéal est cependant d’enlever le moins possible d’intestin ; il s’agit d’une chirurgie conservatrice.

La chirurgie peut également être employée dans le cas de forme sténosantes, cependant lorsque les sténoses sont trop multiples, une nouvelle opération dite stricturoplastie consiste à élargir les zones dont le diamètre est rétréci, en les laissant en place.

 

 

  • De nouvelles perspectives ?

 

La thérapie génique représente une nouvelle cible thérapeutique, envisageable pour les patients atteints de la maladie de Crohn. 

Voici un blog dédié à ce sujet: valelileocleo.wixsite.com

Quels traitements envisageables pour un patient atteint de la maladie de Crohn ?

Scission de la sulfasalazine en deux molécules, par l'action métabolique des bactéries de la flore intestinale :

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corticosteroid inhibition innate adaptiv

Les effets inhibiteurs des corticostéroïdes :

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