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Quelques notions d’anatomie sont importantes à aborder car dans le cas de maladie auto-immunes, qu’il s’agisse de la malade cœliaque ou de la maladie de Crohn, les troubles sont fonction du siège de l’inflammation.

 

Tout d’abord, rappelons que le tractus gastro intestinal est le canal creux qui suit un parcours sinueux à l’intérieur de notre corps, de la bouche jusqu’à l’anus. Celui ci comprend l’oesophage, l’estomac, l’intestin grêle et enfin le gros intestin ou côlon.

Le contenu de ce qui traverse le tractus gastro-intestinal est amené par l’alimentation, et donc appartient au monde extérieur. Ainsi les éléments qui circulent dans la lumière intestinale sont exogènes. La paroi de l’estomac et de l’intestin représentent une véritable frontière entre le "monde extérieur" et notre corps à proprement parler.

 

Il est nécessaire de bien comprendre les fonctions de chacun des éléments du tube digestif pour saisir les conséquences d’une perte fonctionnelle partielle ou totale d’une certaine partie du tube digestif. L'image ci-dessous localise les différent éléments du tractus gastro-intestinal :

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                                                                  Modélisation des différentes parties de l'appareil digestif humain

 

 

 

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                                                                                       Image tirée du site : Institut national du cancer

  

 

De la bouche, les éléments passent dans l’oesophage pour gagner l’estomac. De part l’acidité des sucs gastriques qui s’y trouvent, l’estomac a pour fonction de constituer la première ligne de défense contre les bactéries ingérées par l’alimentation. Il est à noter que le pancréas assure une grosse partie du travail digestif de l’organisme, en déversant dans la première partie de l’intestin grêle une grande quantité d’enzymes qui pourront fragmenter les éléments alimentaires en particules de très petite taille.

 

L’intestin grêle comprend trois parties : le duodénum, premier segment court de l’intestin grêle, le jéjunum, ainsi que l’iléon.

Il a pour fonction d’assurer l’absorption des micro-nutriments vers le sang. L’absorption se fait de manière passive et par des transporteurs actifs ( le passage du soluté à travers la protéine membranaire nécessite un changement de forme, imposé par un autre soluté ou par la phosphorylation ).

Ce segment mesure de 3 à 4m et la superficie en est augmentée grâce aux villosités et microvillosités qui tapissent la paroi. En effet, la surface est grande pour faciliter l’échange dans l’intestin grêle.

En cas de perte fonctionnelle d’une partie de l’intestin, la digestion peut quand même se dérouler sans trop de perturbations métaboliques mais l’absorption de substances qui ne peuvent être captées que dans une portion spécifique de l’intestin peut être compromise. Ainsi, si l’iléon terminal est touché, cela conduit notamment à la malabsorption de vitamines et de sels biliaires.

 

Le gros intestin ou côlon mesure de 50 à 100cm de long. Il est gros et sinueux et relie l’intestin grêle à l’anus. Il a un rôle réduit dans l’absorption des aliments, sa fonction principale est d’absorber l’eau et les sels minéraux. Le contenu intestinal étant liquide en arrivant dans le côlon, il en ressort solide, avant d’être évacué via le rectum.

L’inflammation du côlon est source de troubles gênants, la capacité de déshydratation des résidus alimentaires du gros intestin est réduite, et ainsi le risque de diarrhée est plus important. Des douleurs abdominales peuvent également subvenir.

Le gros intestin abrite également des milliards de bactéries qui remplissent un rôle essentiel, notamment la production de vitamines.

 

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La défense de l’organisme vis-à vis d’éléments étrangers est assurée par la barrière de la muqueuse intestinale. Le schéma et la photographie ci-dessous permettent de mieux comprendre ce fonctionnement :

 

Schéma représentant les différentes couches de l'intestin grêle :

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                                      Image tirée du site : Société canadienne du cancer         

 

 

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Coupe transversale de l'intestin grêle vu au microscope optique:

 

 

 

 

 

 

 

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     Image tirée du site : Le web pédagogique

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La muqueuse : il s’agit de la paroi interne, elle est tapissée d’une multitude de villosités qui lui permettent d’augmenter sa superficie. Elle renferme des cellules spécialisées chargées d’absorber l’eau et les constituants alimentaires tout en empêchant la pénétration de substances toxiques et des bactéries. Elle constitue en effet la première barrière face au monde extérieur.

 

La sous-muqueuse : elle représente la couche fonctionnelle, elle est parcourue de vaisseaux sanguins et de nerfs, renfermant de nombreux globules blancs du système immunitaire qui défendent l’organisme face aux agresseurs.

 

La couche musculaire : elle a pour fonction d’assurer l’action de contractions rythmées qui provoquent la progression des aliments dans la lumière intestinale.

 

La tunique séreuse  : c'est une membrane fine qui recouvre l’extérieur de l’intestin, du côté de la cavité abdominale. Elle contient les récepteurs de la douleur. Lorsque la muqueuse intestinale est enflammée sur toute son épaisseur, cela peut ainsi  provoquer chez le malade des douleurs très vives.

 

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Pour conclure, le système digestif est le siège de deux fonctions principales pour notre organisme :

- la digestion et l’absorption des aliments, avec la fonction de transport, c’est à dire l’acheminement des particules alimentaires à travers l’estomac et de l’intestin grêle jusqu’au côlon où les résidus sont expulsés sous forme de matières fécales. Grâce à la fonction digestive, les aliments sont réduits en constituants de petite taille utilisés par nos organes.

- la défense de l’organisme vis-à-vis d’éléments étrangers, alimentaires ou toxiques.

 

Enfin, il existe un équilibre entre le contenu de l’intestin et la muqueuse. Une partie du contenu intestinal, dont les micro-organismes, ne peuvent franchir la barrière épithéliale, et sont maintenus dans la lumière de l'intestin. Cet équilibre entre contenu et structure est notamment possible grâce aux jonctions serrées, qui assurent le maintient de l'étanchéité et de l'architecture de l'épithélium intestinal.

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Cependant, il est possible que l'équilibre évoqué plus haut soit perturbé, comme dans le cas des maladies inflammatoires intestinales, où l'inflammation induit une destruction et une désorganisation des cellules du tube digestif. Les jonctions serrées ne sont plus en mesure d'assurer l’imperméabilité de l'épithélium intestinal, qui peut alors être envahit par les différents éléments en circulation dans la lumière du tube digestif, ce qui conduit à l'entretient de l'inflammation.

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Représentation schématique d'une jonction sérrée :

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Représentation schématique de l'hyper-perméabilité intestinale :

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